PONGAL
பொங்கல் Pongal est la fête des moissons qui marque le début du solstice d’hiver. A l'origine, c'était une fête païenne (non liée à l’hindouisme), perpétuée par les paysans du Tamij Nâdou pour célébrer la nouvelle récolte du riz. Raison pour laquelle, on la nomme aussi தமிழர் திருநாள், la fête des Tamijars, sans distinction de castes ou religions...
Elle a lieu le premier jour du mois de taï (calendrier tamoul) qui correspond généralement au 14 janvier. On la qualifie ainsi de தைப்பொங்கல் taï-pongal. A ne pas confondre avec le nouvel an tamoul, le 1er du mois de sittiraï, qui se situe vers le 14 avril.
Cette fête séculaire dure quatre jours : du 13 au 16 janvier
Le 13, premier jour : போகி Bôgui marque le dernier jour du mois de mârgaji, où l’on se sépare de tout ce qui est inutile, en brûlant les vieux vêtements (purification par le feu) et en jetant les objets usés.
C’est symboliquement le début d’une nouvelle vie. On nettoie, rénove et décore les maisons. Les kôlames multicolores égayent les rues. On achète de la nouvelle vaisselle, vêtements, etc. Laisser partir l'ancien pour faire de la place à la nouveauté...
Offrande au soleil en signe de gratitude pour les bonnes récoltes. Dans un nouveau pot en terre, on cuit le riz dans du lait fermier, du sucre brut et une poignée de lentilles jaunes.
Quand la préparation déborde, on chante "Pongalô Pongal" (symbole d’abondance et de prospérité). On y ajoute du néyi (beurre clarifié), de la cardamome, des noix de cajou et des raisins secs avant de distribuer le riz gluant à l'entourage.
Voici ma recette de sarkaraï pongal
http://saveurindiennemetisse.over-blog.com/2017/01/pongal-sucre-riz-au-lait-9.html
Le 15, troisième jour : மாட்டுப் பொங்கல்
Mâttou Pongal, honneur aux animaux qui ont trimé toute l’année avec les agriculteurs. Ce jour est destiné à rendre grâce aux vaches qui nous nourrissent avec leur lait et aux bœufs qui labourent les champs.
Les bovins sont lavés, décorés et
promenés dans les rues. Une offrande leur est dédiée avec du délicieux pongal à
s’en lécher les babines. On accroche à leur cou des colliers de sucreries, les
enfants se ruent pour en grappiller quelques unes. Le tintement des clochettes résonne dans les rues. Après avoir fait la java, les vaches se reposent...
Ce sport de bravoure très populaire dans le Tamij Nâdou attire les foules. J’ai développé son aspect culturel, qui signe l’identité des Tamijars, dans mon 3ème roman « Tamij, la guerrière – de Pondichéry à Sivagangaï ».
Le 16 quatrième jour : காணும் பொங்கல்
Kânoum Pongal, kânoum qu’on peut traduire par "se voir". C’est symboliquement la journée de partage où on se rend visite mutuellement. On déguste les différents mets qu'on a préparés (souvent non végétariens) avec la famille, les amis, les voisins. On s’offre des cadeaux.
Surtout, on gratifie toutes les personnes qui travaillent pour nous avec de l'argent, des vêtements neufs, des fruits et légumes. Notamment la canne à sucre qui est abondante à cette période de l'année.
On l'appelle aussi உழவர் திருநாள் Oujavar tirounal, le pongal des cultivateurs
source https://www.youtube.com/watch?v=mr-7zUgu2Og
sweet pongal recipe : https://www.youtube.com/watch?v=kMRHrUJ5HJE&t=2s
Au fil de mes histoires, j'ai égrené quelques célébrations traditionnelles dont le Pongal dans mon premier roman "Pondichéry, la sensuelle" pour s'imprégner de l'ambiance. Merci et joyeux Pongal à tous, தைப்பொங்கல் வாழ்த்துக்கள் 🙏 Chilpa Dévi
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